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Cas clinique de myélopathie liée au protoxyde d’azote

2 Mai 2025 | Cas cliniques

Par le Dr Vincent Sebban.

Jeune femme de 22 ans adressée pour une IRM lombaire, devant :
🔹 Paraparésie des membres inférieurs
🔹 Troubles de la marche

L’IRM lombaire ne montre pas d’anomalie. Mais à l’interrogatoire par le radiologue, la patiente reconnait à demi-mot une consommation régulière et excessive de protoxyde d’azote à visée récréative.

IRM médullaire :

🔹Images 1 & 2 : coupes sagittales en T2 montrant un hypersignal médullaire
🔹Images 3 & 4 : coupes axiales montrant une atteinte des cordons postérieurs

Diagnostic retenu : myélopathie liée au protoxyde d’azote

Le traitement introduit en urgence, reposant sur vitamine thérapie en b12 et l’arrêt total de la consommation en prototype d’azote, a permis d’obtenir une amélioration partielle rapide des symptômes confortant le diagnostic.

À retenir :

Chez un adulte jeune présentant des symptômes neurologiques récents, pensez systématiquement à une intoxication au protoxyde d’azote.

Cette consommation :


🔹Est en forte augmentation en France (derrière le cannabis chez les jeunes)
🔹Est souvent minimisée ou ignorée par les patients
🔹Peut entraîner des séquelles neurologiques irréversibles

En cas de doute :

🔹 Recherche biologique spécifique
🔹Communication bienveillante avec le patient (souvent réticent à évoquer cette consommation). Dans certains cas, c’est le radiologue qui oriente vers ce diagnostic (comme ici).

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