Fin mai, l’Institut Sapiens, think tank indépendant et non partisan réfléchissant aux nouvelles conditions d’une prospérité partagée à l’ère numérique, a publié son rapport sur « La radiologie au cœur de la santé de demain ».
Emmené par Olivier Babeau, économiste, essayiste et professeur d’université, l’Institut rappelle que l’imagerie médicale est un pilier de la médecine moderne, en termes de diagnostics non invasifs avec des bénéfices concrets pour le patient mais également pour la collectivité à travers le dépistage précoce. Il souligne une demande en imagerie médicale en forte croissance, conséquence du vieillissement de la population et du développement de la radiologie interventionnelle.
Cette forte demande intervient dans le cadre d’une pénurie de radiologues et de manipulateurs, d’une évolution des attentes des professionnels de santé, notamment des plus jeunes, d’une dynamique technologique croissante avec notamment l’apport de l’IA, et de nécessaires équilibres budgétaires à respecter.
L’Institut plaide pour que l’investissement privé joue un rôle clef dans les années à venir pour faire face aux enjeux du secteur : « Grâce aux investissements privés, les regroupements mutualisent les ressources, standardisent les pratiques et améliorent l’accès aux soins, notamment dans les déserts médicaux. Il redonne du temps aux professionnels et permet une réduction des délais d’attente pour les patients. »
Ses recommandations :
🔹Stabiliser la réglementation pour renforcer les groupes français
🔹Créer une instance de dialogue sous l’égide du ministère de la Santé
🔹Etablir un organisme indépendant pour évaluer la qualité des regroupements et assurer une transparence avec l’Ordre des médecins.
L’Union de la Radiologie Libérale En Mouvement, dont le président est le Dr Alain Dana, en appelle à ce que le ministère de la Santé se saisisse de ces propositions : « L’investissement privé est un levier, non une menace, pour aider la radiologie à trouver l’équilibre entre innovation et indépendance, sans compromettre la qualité des soins. ». L’Urlem, regroupe 9 centres et près de 1 000 radiologues qui accueillent chaque année 12 millions de patients.
Prendre connaissance de l’étude.
