Vincent, Stéphanie, vous êtes les deux radiologues référents de l’Université Excellence Imagerie. Comment envisagez-vous son rôle ?
SCZ : Nous sommes 60 radiologues dans le Groupe Excellence Imagerie et chacun d’entre nous s’occupe des patients dans le cadre de sa spécialité. L’Université va permettre de partager tous nos savoirs, nos expériences, nos travaux de recherche au service du collectif.
VS : un collectif qui dépasse d’ailleurs le cadre du Groupe et qui vise également tous les acteurs de notre écosystème : le secteur public à travers des partenariats forts (réseaux ville/hôpital, participation à des réunions de concertation pluridisciplinaires…), les constructeurs, les éditeurs de RIS/PACS et les startups de la Medtech. Notre hyperspécialisation nous apporte une expertise dans des domaines divers et variés. Par définition, un radiologue spécialisé en sénologie ou en pédiatrie sera toujours plus pertinent sur sa spécialité qu’un radiologue polyvalent. C’est là la véritable force du Groupe que nous souhaitons partager.
Concrètement, que souhaitez-vous que l’Université valorise ?
SCZ : Avec les cas cliniques et expertises, nous partageons ainsi dans notre cercle scientifique, et au-delà, nos diagnostics mais aussi nos interrogations. C’est une plateforme de partage, d’échanges concrets avec les radiologues avec lesquels nous avons une communauté d’esprit. C’est ce qui fait progresser notre pratique quotidienne. Et au final, cela profite au patient.
VS : nous souhaitons également développer nos contributions de tous ordres et qui, là encore, font avancer l’imagerie, à notre échelle bien sûr. La plupart des radiologues d’Excellence Imagerie, en plus de leur activité, interviennent comme orateurs dans des congrès, participent à la rédaction d’articles dans la presse spécialisée, contribuent à la formation médicale en particulier en utilisant les formats actuels (webinar) et interagissent avec les équipes de recherche et développement des partenaires afin préparer la radiologie de demain. L’Université va rassembler tous ses savoirs et en assurer la diffusion.
C’est cette volonté de transmettre qui définit le mieux l’Université ?
SCZ : Le radiologue est aujourd’hui au carrefour de multiples informations et l’apport des nouvelles technologies et de l’IA justifie encore plus que l’échange soit la règle. C’est par exemple ce que nous nous efforçons de faire au travers de nos webinaires. Ils remettent en perspective une spécialité afin d’apporter un nouvel éclairage notamment à nos médecins correspondants, ceux-là même qui nous adressent leurs patients.
VS : Et cette transmission, c’est aussi l’objet de notre plateforme de formation qui ouvrira prochainement. Elle permettra à tous nos collaborateurs et collaboratrices de progresser dans l’accompagnement du patient tout en s’assurant que nos pratiques soient les mêmes d’un centre à l’autre. Cette convergence des pratiques est un point clé, qui se traduira par la mise en place de protocoles d’acquisitions communs, de comptes rendus structurés et standardisés en accord avec les recommandations des sociétés savantes internationales, d’un véritable réseau d’images permettant à plusieurs intervenants d’interagir sur le même dossier pour affiner la prise en charge de nos patients.