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Journée internationale du sport féminin : le cancer du sein et les vertus de l’activité physique

24 Jan 2025 | Actualités du groupe

Dépression, cancer, maladies cardiovasculaires, diabète… Le pouvoir curatif et préventif de l’exercice physique dans le cadre des maladies chroniques a fait l’objet de nombreuses études qui aboutissent à la même conclusion : l’activité physique adaptée (APA) est un remède pour ne pas entrer dans le cercle vicieux du « plus on a mal, moins on bouge et moins on bouge, plus on a mal ».  

En cette journée internationale du sport féminin, exemple du cancer du sein, pour lequel Excellence Imagerie développe une expertise reconnue via ses radiologues spécialisés par organe et ses 75 000 examens annuels.

Cancer du sein et vertus de l’activité physique

L’activité physique adaptée est un élément majeur des préventions primaire, secondaire et tertiaire du cancer du sein. « Au-delà de l’examen à proprement parler et de son interprétation, les radiologues sont également investis dans la prise en charge globale des patientes, rappelle le Dr Cécile Farges, radiologue au CSE, qui souhaite relayer largement ce message de l’importance de l’APA auprès des patientes et des correspondants. 

Voici ci-dessous une excellente revue de la littérature reprenant ces éléments et notamment la gestion des arthralgies sous hormonothérapie. Très fréquentes, mal comprises, elles seraient liées à l’altération du tissu osseux, à une diminution de l’inhibition de la douleur par le système nerveux central, à des variations génétiques individuelles du métabolisme des anti-aromatases. Leur prise en charge est difficile. Pour les médicaments, corticoïdes, vitamine D et B12 sont utilisés. L’acupuncture a montré une efficacité, le yoga aussi dans quelques études. 

Mais surtout, l’APA semble un atout majeur : amélioration des douleurs, de la fatigue, de la qualité de vie globale, de la masse musculaire, de la densité osseuse, de la tolérance au traitement, des lymphœdèmes. Elle augmente l’immunité, diminue les œstrogènes – émises en partie par les tissus graisseux -, diminue le risque de récidive et de mortalité.

De quelle activité parle-t-on ?  Elle doit être adaptée aux capacités physiques du patient donc évaluée au départ par le médecin. Pour un adulte, il s’agit de 150’ d’activité aérobie par semaine (activité modérée et longue, type vélo) ou 75’ d’activité anaérobie par semaine (court et intense, type renforcement musculaire) ou un mélange des deux. Cette activité doit être réalisée au long cours pour être efficace, dès le début du diagnostic, des traitements. Une évaluation des capacités physiques du patient et un accompagnement à cette activité doivent faire partie de la prise en charge de tout cancer du sein, et en particulier sous hormonothérapie. 

P. Drillon, A. Desvergée, V. Prevost, X. Blaizot, Impact de l’activité physique adaptée sur les douleurs articulaires induites sous hormonothérapie adjuvante du cancer du sein : une revue de la littérature, Ann. Pharm. Françaises, Vol 81, Issue 1, 2023, p 1-12,

ISSN 0003-4509, https://doi.org/10.1016/j.pharma.2022.06.003.