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Cas clinique d’écoulement mamelonnaire

19 Jan 2023 | Cas cliniques

Par le Dr Stéphanie Cohen-Zarade.

Mme J., 47 ans, se présente en IRM pour un écoulement mamelonnaire sanguinolent unipore, provoqué, du sein gauche. Elle a réalisé une mammographie et une échographie dans un autre centre, non rapportées, mais qui étaient classées ACR 2.

L’IRM réalisée montre une masse intramamelonnaire gauche, en hyposignal T1 et T2, prenant fortement le contraste, de 8 mm (figure 1).

Une galactographie préopératoire complémentaire est demandée et montre un arrêt d’opacification mamelonnaire, par une masse unique, ovalaire, de contours nets, silhouettée par le produit de contraste (figure 2 : mammographie de face et figure 3 : coupe de tomosynthèse).

🔹 La pyramidectomie réalisée a montré l’existence d’un papillome.

🔹 Un écoulement mamelonnaire est le plus souvent d’étiologie bénigne (papillome ou papillomatose).

Il est qualifié d’anormal lorsqu’il est persistant, spontané, et unilatéral.

La galactographie est un examen facilement réalisable qui permet de localiser l’anomalie et sa profondeur, et facilite ainsi la chirurgie (pyramidectomie).

Dans notre centre, nous avons l’habitude de la pratiquer à l’aide d’une canule de 22 G, placée juste à l’insertion du canal présentant l’écoulement, et en injectant 3- 4 ml de produit de contraste à forte concentration d’iode. Des clichés de mammographie et de tomosynthèse sont ensuite réalisés, à la recherche de défects de rehaussement intraluminaux ou arrêt d’opacification.

Elle tend à être supplantée par la galacto-IRM, réalisée à forte pondération T2, mais garde une place importante lorsqu’elle est correctement réalisée.

Retrouvez le cas clinique sur le LinkedIn du Dr Stéphanie Cohen-Zarade