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Expertise cancer colorectal – Mars Bleu 2024

20 Mar 2024 | Cas cliniques

Par le Dr Mickaël Suissa.

A l’occasion de Mars Bleu, zoom sur le cancer colorectal.

🔹 Près de 50 000 nouveaux cas par an

🔹 Dans 9 cas sur 10, il est guéri s’il est diagnostiqué à un stade précoce

🔹 Environ 17 000 décès par an

Ce cancer est le troisième le plus fréquent chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon, et le second chez la femme, après le cancer du sein. Il constitue la deuxième cause de décès par cancer en France.

La coloscopie virtuelle (coloscanner) est un très bon outil de dépistage des lésions colorectales à risque de cancer et de cancer avéré. Depuis 2003, elle a montré sur de nombreuses études randomisées une fiabilité identique à la coloscopie optique pour les polypes au-delà de 9 mm et quasi identique pour les polypes de 6 à 9 mm. L’intérêt du dépistage des micropolypes de moins de 6 mm reste controversé (risque de dégénérescence à 5 ans inférieur à 1%).

Elle présente de multiples avantages :

🔹 Facile d’accès, s’agissant d’un scanner abdominal sans injection de contraste, précédé d’une préparation colique simple et bien tolérée la veille de l’examen.

🔹 On s’affranchit de toute les contraintes médicales et organisationnelles liées à l’anesthésie générale nécessaire pour la vidéocoloscopie (hospitalisation, consultation anesthésie…).

🔹 Elle peut être réalisée en première intention dans le dépistage des polypes « à risque » en alternative aux test fécaux immunologiques proposés par l’assurance maladie.

🔹 Elle permet, grâce à des outils de visualisation 2D et 3D, la détection et la localisation des polypes ou des masses plus suspectes et présente l’avantage de visualiser les structures intra-abdominales extra-coliques à la recherche d’éventuelles lésions associées.

🔹 Elle permet une cartographie complète des polypes, sans contraintes possibles liées à la morphologie du colon, permettant ainsi une coloscopie plus sûre et plus efficace et aussi de pouvoir décider de la meilleure technique d’ablation (polypectomie par endoscopie ou chirurgie d’emblée le cas échéant).

En France (HAS, INCA, DGS…), la coloscopie est recommandée en première intention tous les 5 ans en cas de risque élevé ou très élevé et en 2e intention en cas de risque « moyen » pour toute personne au-delà de 50 ans, en cas de test fécaux positifs. L’HAS recommande la coloscopie virtuelle en cas de contre-indication à l’anesthésie générale ou de refus de la coloscopie optique.

Toutefois, cet examen peut résolument être pratiqué en 1ère intention pour toute personne à risque moyen ou élevé dès 45 ans, tous les 5 ans et sans limite d’âge, en l’absence de symptomatologie clinique (cf recommandations nord-américaines et européennes de l’ESGAR).

👨‍🎓 Cas n°1 

Polypes adénomateux avancé : irrégulier de grande taille supérieure à 20 mm : class CRAD 4 indication formelle à une vidéocoloscopie ou chirurgie d’emblée.

👨‍🎓 Cas n°2 

Petit polype de 5 mm : indication de surveillance ou polypectomie en fonction du contexte.

👨‍🎓 Cas n° 3 

Polype de 15 mm complexe à la charnière recto sigmoïdienne.

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