Par le Dr Vincent Sebban, radiologue au CSE.
Maladie silencieuse, reflet de nos modes de vie modernes, elle concerne aujourd’hui près d’un adulte sur cinq en France : c’est la stéatopathie métabolique, appelée MASH lorsqu’elle devient inflammatoire.
Les principaux facteurs de risque :
🔹Sédentarité
🔹Alimentation trop riche
🔹Obésité abdominale
🔹Diabète ou pré-diabète
🔹Syndrome métabolique (hypertension, excès de cholestérol, glycémie élevée…)
Souvent asymptomatique au début, cette maladie peut évoluer vers des formes graves avec des complications :
🔹Hépatiques (cirrhose, cancer du foie)
🔹Cardiovasculaires
🔹Cancers extra-hépatiques
Il existe aujourd’hui un examen, non-invasif et réalisable en ambulatoire, sans anesthésie, pour dépister et surveiller cette maladie : l’élastographie hépatique, que l’on effectue en même temps que l’échographie abdominale standard. Il permet d’évaluer la stéatose de façon précise et de quantifier la fibrose hépatique avec une fiabilité validée par les sociétés savantes internationales (AASLD, EASL).
« C’est une échographie spécialisée qui mesure la rigidité du foie. Plus le foie est rigide, plus le risque est élevé. Mise entre des mains expertes, cela permet d’orienter plus rapidement les patients nécessitant une prise en charge en milieu spécialisé et espérer ainsi réduire la survenue de complications”, nous explique le Dr Vincent Sebban.
Cet examen est recommandé chez les personnes à risque, même sans symptômes, comme le diabétique de type 2 par exemple, pour anticiper les complications et agir à temps. Le radiologue se retrouve donc en première ligne.
La Journée mondiale de la NASH est l’occasion de rappeler l’importance du rôle de l’échographie dans le dépistage précoce des maladies métaboliques du foie, et son potentiel à réduire les complications à long terme.
Bouger plus, manger mieux, consulter son médecin : des gestes simples pour préserver la santé de son foie… et bien plus encore.
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