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Cas clinique de séquestration pulmonaire intra lobaire

16 Mai 2023 | Cas cliniques

Par les Drs Jean-Philippe Deutsch et Dominique Najmark.

Le scanner thoracique montre des lésions d’emphysème évolué.
Dans le lobe inférieur droit, en rétro-cardiaque, anomalie de structure globale du parenchyme associant des zones emphysémateuses, des images kystiques et une perte de volume.
Pseudo scissure périphérique.
Ce territoire est vascularisé par une artère systémique volumineuse traversant le diaphragme au niveau du hiatus.

🔹 Diagnostic :
Séquestration pulmonaire intra lobaire

🔹 Discussion :
La séquestration pulmonaire est une malformation congénitale rare (0,15 à 1,8%) dans laquelle une partie du poumon ne communique pas avec le reste de l’arbre bronchique et est alimentée par une artère systémique. Il s’agite de la deuxième malformation pulmonaire la plus fréquente. Dans les séquestrations intra lobaires le sex ratio est équilibré. Cela peut entraîner des infections pulmonaires récurrentes, une dyspnée, des douleurs thoraciques et des hémoptysies.

Le scanner pulmonaire est un outil diagnostique utile pour la détection de cette malformation, avec une précision diagnostique de 87 à 100%.

ll est important de détecter la séquestration pulmonaire tôt afin de prévenir les complications et de planifier un traitement approprié. Les options de traitement peuvent inclure la résection chirurgicale ou l’embolisation de l’artère systémique qui alimente la malformation.

les signes tomodensitométriques d’une séquestration pulmonaire dépendent du type de malformation. Cependant, certains signes communs incluent :
Une masse ou une condensation parenchymateuse : cela peut être visible comme une opacité qui ne suit pas la distribution vasculaire normale.
Une artère systémique : une artère de taille anormalement grande peut être visible dans ou autour de l’anomalie.
Une absence de bronches : la zone pathologique ne peut pas être ventilée car elle ne possède pas de bronches.
Un shunt : une séquestration pulmonaire peut entraîner un shunt sanguin, c’est-à-dire un détour du sang veineux oxygéné vers la circulation systémique sans passer par les poumons.
Des infections pulmonaires récurrentes : les patients atteints de séquestration pulmonaire peuvent être plus susceptibles de développer des infections pulmonaires récurrentes en raison de la présence de tissu pulmonaire non fonctionnel.

➡ En conclusion, bien que la séquestration pulmonaire soit une malformation rare, la prévalence varie considérablement selon les études et le scanner pulmonaire est un outil diagnostique précieux pour sa détection. Un diagnostic précoce peut aider à prévenir les complications et à planifier un traitement approprié pour les patients atteints de cette maladie.

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